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par
François
Benveniste
Petite histoire de CalvaCom (5) Cliquez pour retrouver, en bas de cette page, des boutons de navigation

Bref, c'est la bérézina. Le Minitel décolle dans ce pays, Plummer ne le voit toujours pas. Pourtant, il n'y a pas de place pour un serveur « ASCII ». Ce type de service apparaissait à l'écran des rares micro-ordinateurs installés comme une succession de lignes se déroulant du bas vers le haut et impliquant, pour naviguer en son sein, que l'on mémorise un système de commandes complexes. Les services proposés par CalvaCom sont riches et techniquement sophistiqués mais le marché n'est pas en état de les comprendre et surtout, il n'y a que quelques milliers d'usagers qui acceptent potentiellement d'utiliser un ordinateur coûteux pour accrocher ces services, alors que le Minitel est gratuit (à l'achat) et extrêmement simple d'emploi. Qui plus est, parmi cette « élite » restreinte d'usagers potentiels, une part croissante utilise des PC et CalvaCom n'arrive pas à se dégager de cette image de spécialiste d'Apple qui lui colle maintenant à la peau.

En février 1988, constatant des pertes énormes, Stévenin révoque Plummer, dont les derniers échos font état d'une carrière dans la restauration américaine, et engage Noel Howard-Jones, un anglais qui a l'idée bizarre (pour un français) de vivre à Waterloo et ne fait qu'occasionnellement des incursions dans notre pays. Lionel Lumbroso, dont le maintien n'est pas jugé indispensable en ces temps de réduction des coûts, fait également les frais de l'opération, tandis que Jamie Gilroy est maintenu dans ses fonctions pour assurer la continuité technique du service.

Howard-Jones (surnommé par certains « le homard jaune » ) se révèle vite être un gestionnaire efficace. Tout en faisant une impitoyable chasse aux coûts il se met en quête de nouveaux débouchés pour cette équipe dont le projet central démontre au quotidien ses limites. Ce sera l'ère du « tout messagerie » avec notamment une ouverture sur l'acheminement de fax et de télex. Vous avez dit « télex » ? Un mode de communication déjà obsolète en 1988, certes. Mais pas en Afrique où Howard-Jones fabriquera de toutes pièces, grâce à un réseau de distributeurs qu'il recrute, forme et anime personnellement une véritable affaire rentable qui génère encore en 1999 un gros tiers du CA de l'entreprise. A cette époque, Noël se ressource en Belgique, travaille au Cameroun et passe par la France...

Plaquette commerciale de CalvaCom

Plaquette promotionnelle de 1987



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